BIG THE MUSICAL - Dominion Theatre

Dans le monde de la comédie Musicale, beaucoup de films se sont vus adapter sur scène comme Ghost, Sister Act, Dirty Dancing ou plus récemment pretty Woman où même Back To The Futur...

En 1996, Broadway voyait se monter l’adaptation de Big, film de Penny Marshall réalisé 8 ans plus tôt et qui mettait en scène un très talentueux Tom Hanks en enfant de 12 ans qui se réveille dans le corps d’un adulte. Bien que cinq fois nommé au Tony’s , ce fut un échec commercial. En effet il ne resta à NY que pour 193 représentations alors que c’était l’un des plus chers spectacles de l’époque (avant que n’arrivent les Spiderman et King Kong).

23 ans après, le show arrive pour la première fois à Londres, au Dominion theatre  pour un « limited engagement » de 2 mois.

Cette fois, c’est Jay McGuiness qui reprend le rôle. Ancien membre du Boys band anglais The Wanted, le très bon chanteur se montre aussi très bon danseur et arrive à communiquer sa joie et sa bonne humeur. Il a pour partenaire de jeu, Kimberley Walsh (ancienne membre de Girls Aloud) qui joue Susan, working girl qui tombera amoureuse de ce trantenaire bien différent de ses autres collègues (Très convaincante, elle aussi). 

Malgré des critiques très mitigées (parfois même très acerbes), j’ai été pour ma part vraiment séduit par ce show. Loin des musiques de Sondheim où des livrets de James Lapine, cette production a quelque chose de réellement séduisant. C’est le genre de feel good Musical qu’on aime voir sans se prendre la tête, (le fait de connaître le film n’y est pas pour rien). Rien n’est vraiment grave. Ici pas de vraie tension, que des bons sentiments, et cela fait du bien aussi.

C’est aussi grâce à Simon Higlett qui signe là une très bonne mise en scène, mélange de vrais décors - Les intérieurs de la maison du jeune Josh et de son meilleur ami et voisin Billy se trouvent de part et d'autre de la scène- avec un grand mur vidéo en fond, qui permet de changer de lieux à volonté. Et c’est ainsi que l’on retrouve chaque scène bien connue du film ( la fête foraine et Zoltar, la scène du piano dans le magasin de jouets...) l’adaptation étant très fidèle à celui ci.

La musique n’est pas le point fort, mais on retiendra quand même de très bonnes choses, comme This Isn’t Me lorsqu’il découvre son corps adulte, I Want A Go Home (la peur de l’inconnu dans ce nouveau monde d’adultes), Stars (Josh fait découvrir son appart à Susan), ou le très enjoué Cross The Line, ou même encore, le très joli Stop Time quand la mère de Josh (Wendi Peters) pense à son fils qu’elle crois enlevé...

Avec tout cela, on arrive facilement à passer un très joli moment, et sortir de là avec la pêche. 

Ce fut donc une très bonne surprise pour moi.

Au Dominion Theatre, du 10 septembre au 2 novembre 2019

V.M.L