2019 est sans aucun doute, l’année Disney.
Après un très raté Dumbo, et avant un Roi Lion très attendu, c’est Aladdin qui nous rend visite cette semaine au cinéma, en chair et en os.
Loin d’être mauvais, ce n’est pas forcément le film parfait. La première question que l’on peut se poser, c’est, était-ce une bonne idée d’avoir confié la réalisation à Guy Richie? Ce n’était peut-être pas le plus disposé à rendre justice à cette œuvre. D’ailleurs, on aurait pu lui conseiller de s’inspirer un peu plus du Musical de Broadway que du dessin animé. Il n’y connaît rien en comédies musicales et ça se ressent parfois. Malgré les quelques scènes musicales, on est quand même plus dans le film d’action trempé dans une meringue bollywoodienne qu’un show de Broadway...(contrairement à Beauty And The Beast, vraie transposition du Musical à l’écran, Aladdin est plus lié au dessin animé qu’au show).
Le choix de Will Smith dans le rôle du génie, longtemps critiqué, s’avère être une bonne surprise (bien entendu, il n’arrivera pas à faire oublier James Monroe Iglehart, qui a créé le rôle à Broadway et qui avait reçu le Tony Awards pour cela et qu’on aurait voulu voir reprendre le rôle) mais il s’en sort très bien. Vient ensuite Naomi Scott, sublime Jasmine à qui on a offert « la » chanson inédite du film, Speechless. Chanson très efficace mais qui ne correspond pas du tout à l’esprit des autres chansons (ce n’est que mon avis). Quant à Mena Massoud, c’est à lui que revient le rôle titre. Plutôt à l’aise, il retransmet bien l’esprit du personnage d’Aladdin tel qu’on le connaît. Mais c’est Marwan Kenzar qui joue Jafar, qui déçoit un peu. Son personnage manque sérieusement de mordant, un peu trop lisse peut-être, manquant cruellement de folie, et il n’a même pas le droit à son moment chanté.
Les quelques chansons présentes sont plus ou moins bien mises en valeur.
Tout d'abord, Arabian Nights qui ouvre le film. 2 fois plus longue que la version du dessin animé mais 2 fois moins que la version de Broadway. Chantée par Will Smith, elle permet de présenté les lieux, et donne le ton de ce que sera le film: spectaculaire. On l’entendra chanter de nouveau dans Friend Like me et Prince Ali, très réussis. A Whole New World, beau vocalement, est malheureusement «la» fausse note du film. Là où Broadway avait réussi à nous en mettre plein la vue et avait su nous faire dresser les poils sur ce tableau (le tapis magique devant nous), simple et poétique, Richie nous fait faire un tour de tapis en excès de vitesse comme pour nous rappeler son habitude à réaliser des films de courses poursuites. Il ne manquerait plus qu’à voir cette scène en version française (Ce rêve Bleu) pour se croire en pleine attraction Disney pour gamins de moins 8 ans.
On regrettera quand même l’absence de Proud Of Your Boy et High Adventure par exemple.
Bref, on est ravi que les musicals se fassent un chemin au ciné. Il va juste falloir trouver les réalisateurs qui n’ont pas peur de cela.
En attendant The Lion King au mois de juillet (sans oublier la version cinématographique de Cats en décembre), Aladdin se laisse regarder facilement avec de très bons moments, et l'on espèrent succès conséquent qui permettra à Disney de nous offrir d'autres films comme celui-ci (The Little Mermaid, Frozen par exemple mériteraient bien une adaptation) ...
V.M.L
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