17 ans après son passage à Londres au Dominion theatre, et en anglais (assassiné par la presse londonienne d’ailleurs), revoilà Esmeralda et Quasimodo qui reviennent pour 7 petites représentations. Cette fois-ci dans le somptueux London coliseum, dans sa version originale (en français, sur-titré en anglais).
La grosse promesse lors de l’annonce de la venue du show dans le temple de la comédie musicale était que la musique serait enfin jouée par un orchestre en live!
Sans hésitation, ma place était prise et j’attendais avec impatience de pouvoir redécouvrir ce spectacle.
Malheureusement, l’excitation fut de courte durée, puisque dès les premières notes, la supercherie est vite découverte. Il y a bien une fosse d’orchestre devant nous, mais elle est bien peu remplie car seules les cordes (violons, violoncelle...) sont présentes, le reste étant un playback orchestre.
On pourrait se dire que c’est bien, que c’est déjà cela. Et en effet, sur quelques chansons on peut même entendre une certaine différence, comme du velours que l’on aurait posé pour faire plus joli sur un manteau en polyester, qu’on aurait acheté y a 20 ans. Pourquoi pas? Mais quand on veut s’attaquer au West End, la moindre des choses, c’est de ne pas faire de bricolage. Surtout quand on choisit le Coliseum theatre.
La pingrerie de côté, on peut se réjouir tout de même de voir ce show dans de meilleures conditions. À commencer par la taille de la salle, à mille lieux des zéniths, ou du Palais des congrès. Et le son est bien meilleur. On peut enfin comprendre ce qu’ils disent.
Les chanteurs sont dans l’ensemble très bons (à une personne près, qui ne m’avait déjà pas convaincu il y a deux ans) mais la mise en scène étant très figée (la plupart du temps l’artiste chante vers le public, comme s’il était en concert), cela peut en décontenancer plus d’un. C’est d’ailleurs ce que j’ai cru comprendre en écoutant les gens parler à la fin. Beaucoup de français, asiatiques, russes et hispanophones avaient l’air très enthousiastes, alors que les anglais étaient beaucoup plus mitigés voire, très acerbes.
Alors? Était-il utile de produire ce Musical à Londres, si ce n’est pour remplir les égos de ses auteurs et producteurs?
Pourquoi pas...Mais il aurait était peut-être temps de confier le bébé aux bonnes personnes qui auraient pu en faire un bijou, comme ce fut le cas des Misérables. Trop tard sûrement...
À en croire les nouvelles critiques londoniennes, l’Oliver Award n’est pas encore pour demain, et je comprend leurs réticences malgré une certaine affection pour ce show qui est, sans conteste un des plus réussis en France.
V.M.L
L'histoire : En l'an de grâce 1482, Gringoire, troubadour, entreprend de raconter une histoire dont il a été témoin.
Les Bohémiens, guidés par Clopin, arrivent dans Paris et comptent s’y installer quelque temps. Mais cela ne plaît pas à Claude Frollo, archidiacre de la cathédrale Notre-Dame. Utilisant le pouvoir de l’Église, il convainc Phœbus, un jeune chevalier et chef des archers du roi, de les expulser. Pourtant, il n’avait pas prévu que, parmi ces sans-papiers, se trouverait une jeune femme dont Phœbus tomberait amoureux, du nom d’Esmeralda, très jolie, qui a la protection de Clopin, et est «la reine de la Cour des miracles»… Naïve, elle tombe sous le charme de ce beau chevalier, ignorant qu’elle est également devenue la « cible » de deux autres personnes. Cela crée alors un carré amoureux entremêlé à un autre triangle amoureux.
Phœbus doit se marier à Fleur-de-Lys, une jeune demoiselle de bonne famille qui n'a (sans surprise) aucune intention de partager son fiancé avec une autre. Frollo tombe lui aussi amoureux d’Esmeralda. Mais son statut de prêtre l’empêche d’avoir une femme.
Quasimodo, le sonneur de cloches, s’éprend aussi de la belle, sauf qu’il est très laid, bossu, borgne et boiteux, et a une confiance entière et aveugle en Frollo, son maître, qui l’a élevé comme son propre fils après qu’il eut été abandonné par sa mère.
Représentations du 23 au 27 janvier 2019 au Coliseum theatre
Lyrics: Luc Plamondon
Musique: Richard Cocciante
Mise en Scène: Gilles Maheu
Assistant à la Mise en scène:
Décor: Christian Rätz
Costumes: Caroline Van Assche
Chorégraphie: Martino Müller
Lumières: Alain Lortie
Avec:
Esmeralda: Hiba Tawaji
Quasimodo: Angelo Del Vecchio
Gringoire: Richard Charest
Frollo: Daniel Lavoie
Phoebus: Martin Giroux
Clopin: Jay
Fleur-De-Lys: Alyzée Lalande
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