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QUAND LA GUERRE SERA FINIE - Saint Dizier

© V.M.L
© V.M.L

Après son passage en Avignon, Quand La Guerre Sera Finie revient sur la scène, cette fois-ci à Saint-Dizier, justement là où se situe en partie l’histoire. Avant la représentation de ce soir, 6 avril, la production avait décidé de présenter l’œuvre à 14h30 à un public composé pour la grande majorité d’élèves d’écoles et collèges de la ville. C’est cette représentation que j’ai eu l’occasion de découvrir. Je ferai donc l’impasse sur l’abominable expérience de me retrouver au milieu de jeunes ados ou pré-ados attardés, scotchés à leur téléphone, ou beuglant sans la moindre considération pour les comédiens sur scène (qui heureusement, d’après certains d’entre eux, ne se rendaient compte de rien).

Concentrons nous donc sur ce qui se passe sur scène. Une version "augmentée", avec 2 pianos et 2 percussionnistes et 40 choristes, en tout cas pour le soir, car apparemment, la moitié manquait à l’appel cet après-midi. Ajouté à cela un réel problème de sonorisation, autant dire que le chœur était totalement inexistant. Dommage, le problème aura, je l’espère été résolu pour le soir. 

Sans avoir vu la version présentée au festival off-Avignon, je ne pourrai comparer, même si, d’après les images disponibles, le show avait quelque chose de plus intimiste (dans sa forme, bien sur, pas dans le fond). Ici, dans la salle Des Fuseaux de St-Dizier, la (trop) grande scène desserre un peu le contenu. (Je ne connais pas le théâtre de Saint-Dizier mais peut-être aurait-il était plus judicieux de le présenter dans celui-ci).

L’absence de mise en scène y est pour beaucoup. Je n’ai appris qu’à la fin que Patrick Alluin, le metteur en scène, avait choisi (par manque de temps) de ne faire qu’une mise en espace, ce qui est tout à fait différent. 

Les 8 comédiens sont très bons (même si l’on a pu sentir une certaine fatigue chez certains). Ce sont les mêmes qu’à l’origine, à part pour le personnage de Fanfan interprété cette fois par Baptiste Famery. 

 

L’auteure, Marie Céline Lachaud, m’a confié qu’elle voyait son oeuvre comme une oeuvre épique à la manière des Misérables. Pourquoi pas? Après tout, on a bien vu Sweeney Todd au Châtelet dans une version Opératique aussi bien qu’au Harrington's Pie and Mash shop, recréé pour l’occasion dans le West End dans une version totalement différente.

 

Bref, ce que l’on retiendra de cette oeuvre: Un livret intéressant, une musique intelligente mais qui gagnerait à être entendue par un orchestre, pour en savourer les subtilités. La pièce comme elle nous a été présentée n’est, pour moi,  pas aboutie (ne pas comprendre mauvaise, mais qui a du potentiel). Je leur souhaite donc de trouver un producteur capable de comprendre les codes de la comédie musicale, et qui saura prendre les risques qu’il faut pour la monter dans un théâtre parisien, avec la mise en scène et les décors qui mettront en valeur cette histoire. 

V.M.L

L'histoire :

En 1942, entre le cabaret de la Rose Noire à Paris et la gare de Saint-Dizier, six personnes que rien ne destinait à se rencontrer se retrouvent mêlées au sabotage d’un train allemand. Lucile, une jeune secrétaire aux Chemins de Fer, Fanfan son frère, pétainiste, Gilbert leur ami, cheminot communiste, Rupert, un officier allemand, Nini sa maîtresse, chanteuse de cabaret, Etienne, son fils mal aimé, et Norah, une agent de Londres, vont se croiser, se déchirer, s’aimer, se trahir... Dans le même temps, le facteur Gaby fait voyager des saucissons dans des valises pour les vendre au marché noir avec la complicité du porteur Célestin.

Certains mourront, d’autres sortiront grandis de cette aventure. L’époque est sombre, les héros pas forcément ceux que l’on croit.


Représentation du 6 avril 2018 aux Fuseaux de Saint-Didier

 

Livret & Lyrics : Marie Céline Lachaud

Music : Nicholas Skilbeck

Mise en Scène : Patrick Alluin

 

Les personnages :

Lucile : Marie Oppert

Fanfan : Baptiste Famery

Norah : Cloé Horry

Nini : Sophie Delmas

Etienne: Matthieu Brugot

Rupert/Celestin : Edouard Thiébaut

Gilbert/Maurice : Julien Mior

Gaby/André : Olivier Ruidavet

 


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