HAIRSPRAY - Folies Bergère

Ce soir, c’était la première de Hairspray (en français) aux Folies Bergère.

Et oui, malgré la grande déception subie lors des représentations en 2011 au Casino de Paris, me voilà au cinquième rang sur un strapontin de fortune à me casser le dos et à espérer "The" Miracle. 

Le rideau se lève donc, après 20 bonnes minutes de retard. La première scène commence, avec Tracy (parfaite Margaux Maillet), dans son lit vertical entonnant "Good morning Baltimore". Ce sera donc une bonne soirée. 

En effet, celle qui reprend le rôle joué par Lola Cès (version Casino de Paris) donne de par son jeu une justesse incroyable et bienvenue. Elle est vite rejointe par sa meilleure amie Penny, la toute aussi juste Julie Costanza, drôle en gourde de service, sans jamais en faire des tonnes comme ce fut le cas avec sa prédécesseure. 

Le cast fonctionne plutôt bien. Bastien Jacquemart nous livre un Link Larkin dynamique plein d’autodérision, il s’amuse sur scène et cela se voit (comme le reste de la troupe d’ailleurs). 

Guillaume Bouchède, déjà présent au Casino de Paris dans les robes d’Edna Turnblad a clairement fait des progrès et c’est tant mieux. Autant, je l’eu trouvé peu crédible 6 ans auparavant, autant ce soir, il m’a fait rire, de par son jeu, de par son intonation, mais aussi par son "body language", cette fois-ci à la hauteur du rôle.

Sans oublier Matthieu Brugot, beaucoup plus efficace et crédible dans la peau de Corny Collins.

Un petit bémol concernant le rôle de Motormouth Maybelle, joué par Laura Nanou dont le métier n’est visiblement pas celui de comédienne, mais qui nous donnera un bon coup de poing dans la gueule (je n’ai pas d’autre mot) pendant son solo très réussi, sur la chanson "I Know Where I’ve Been".

Avec tout cela, on mettra donc de côté les décors carton-pâte et les perruques de fortune, quelques soucis de micros, et des voix pas très audibles (la compréhension des parties chantées pas toujours évidente) enrobés tout de même d’une belle mise en lumière.

Nous avons le droit tout de même à une orchestration Live, dirigée par Raphael Sanchez et c'est à souligner.

Il serait donc inutile de comparer avec la version originale. Cette production est faite pour un public français, qui ne connait pas forcément ni Broadway ni le West End, mais qui, je suis certain, aura envie d’y aller après avoir vu Hairspray.

 V.M.L